C’est dans les milieux spirituels que j’ai rencontré le plus de tension et de violence envers soi-même : il semble que cette tension soit à la mesure de notre aspiration à goûter une paix intérieure profonde et durable…
En effet, nos parts « spirituelles » fonctionnent de façon tout à fait conditionnée, avec une vision duelle du monde en laquelle les références absolues externes (bien/mal, juste/faux, etc.) sont reines et continuent à s’exprimer sous forme de jugements (qu’ils soient positifs « tu fais bien » ou négatifs « tu fais mal ») quel que soit le niveau spirituel que nous croyons avoir atteint…
Cela a pour conséquence que chaque pas fait en conscience dans le sens de nos aspirations spirituelles, chaque nouvelle compréhension intégrée, sert de point d’appui à nos parts « spirituelles » pour massacrer (il n’y a pas d’autre mot, vu les dégâts occasionnés) les parts de nous qui n’agissent pas selon leurs valeurs.
On se retrouve ainsi avec le paradoxe suivant : au nom de nos aspirations à goûter la paix intérieure, nous nous traitons avec la plus grande des violences.
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Chaque objet nous tend à présent
un vivant miroir vers ce qui perçoit…
l’impermanent devient le miroir
reflétant à chaque instant la permanence
Au sein de ce jeu de miroirs,
l’Unité de tout ce qui est peut alors ce goûter,
simplement,
tendrement,
joyeusement.
puisse cette journée
être l’occasion de vivre pleinement
la relation intime et aimante
de l’Un avec ses manifestations multiples !
Isabelle Padovani dans Au cœur du vivant – 140 graines de conscience pour une vie éveillée
Une pièce musicale de Ayub Ogada – Kothbiro
Les paroles en français sur https://greatsong.net/TRADUCTION-AYUB-OGADA,KOTHBIRO,100093660.html