Vivre pleinement sa vie ne veut pas dire qu’il faut faire tout ce qui nous rend heureux. Ceux qui tentent cette voie en arrivent à forcer le plaisir, à créer des moments artificiels et à devenir des êtres dépendants des plaisirs passagers afin d’oublier cette grande faucheuse qu’est le silence.

Nous tentons de nous démarquer au sein de notre entourage, de ne pas nous faire oublier par la tyrannie de la normalité. Nous disons des choses, nous posons des gestes afin de susciter l’attention de l’autre. Dès l’enfance, nous sommes engagés dans une course pour être acceptés des autres au risque de nier notre propre nature.

Pourtant, ce dont nous avons le plus besoin, ce n’est pas d’être remarqué, c’est d’être aimés tels que nous sommes. Et pour que cela arrive, minimalement il faut que nous cessions de nous fuir soi-même, de ne pas nous écouter, de ne pas nous accepter.

Vivre pleinement sa vie nous confronte au défi d’accepter et d’aimer la réalité telle qu’elle est, de l’accueillir et d’apprendre des expériences diverses. C’est accepter de composer avec nos fragilités, accepter de prendre de l’âge, de s’affaiblir et ultimement mourir.

L’art de vivre sa vie, c’est d’être capable de s’écouter et d’écouter l’autre avec conscience et cœur.

Nous avons la possibilité d’être autonome, parfois même indépendant, mais force est de constater que c’est tout autre défi que d’être soi et libre.

Une pièce musicale de Jesse Cook – Breath

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