Lorsque nous nous rapprochons de la nature, nous en arrivons à développer un respect et un amour pour les différentes formes de vie. Étant source d’inspiration, de vénération et d’enseignement, certains ont l’impression de développer une certaine forme de communication avec la forêt, la mer ou la montagne. Il arrive même que certains développent une conception de ces espaces se rapprochant des temples les plus majestueux.

En effet, la nature permet de nous réapproprier le sens de la petitesse dans la grandeur suscitant en nous une certaine forme d’humilité. Elle nous permet surtout de nous réapproprier la perception des cycles et de leurs fonctions régulatrices sous forme de processus d’écoulement fluide et continu nous éloignant d’une conception du changement comme étant un point de rupture et de fragilité.

L’un des défis que la nature suscite chez l’humain, c’est d’éviter de s’en faire une représentation romantique qui lui enlève son essence même. L’édification d’un royaume fantastique amène dans les faits la personne à se distancer de ce qui est vraiment, du monde concret en changement, du monde matériel et réel.

C’est à travers la nature que nous pouvons faire l’expérience directe de la vie et non à travers une représentation mentale qui aura tendance à se figer dans un idéal et à devenir immuable.

Aller directement à la nature, c’est prendre le pas du changement, c’est d’être en mouvement, c’est de laisser les jugements au profit de l’appréciation, c’est vivre au cœur des douleurs et des douceurs.

Dès que nous quittons une représentation du monde matériel et que nous le concevons sous forme d’énergie, les notions de finalité, de but et de vérité deviennent relatives. Alors, il n’y a plus de distinction entre soi et la nature.

Une pièce musicale de Ólafur Arnalds – Zero

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