Un grand défi

L’écologie est notre « ligne de vie ». On ne peut pas exister loin de sa ligne de vie. La nature ne relève pas d’un ministère : elle est le nom de notre monde.

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Le faste décomplexé, la richesse obscène, l’égocentrisme prédateur, la figure du mâle possédant fier de son insouciance, sont immensément ringards aujourd’hui. Il est temps de faire savoir le ridicule de ces postures et de valoriser une certaine humilité responsable.

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Sans doute faut-il redessiner notre manière d’habiter le monde. On ne peut plus continuer sur la lancée actuelle, même en usant de prouesses technologiques. On ne peut plus autant se déplacer. On ne peut plus autant renouveler. On ne peut plus autant gaspiller. On ne peut plus autant tuer. Nous n’avons pas vraiment d’autres choix que d’accepter cette évidence. Mais, évidemment, il ne saurait être question de « sacrifier » quiconque. Seule une authentique solidarité humaine – au-delà des effets d’annonce – peut conduire à une (r)évolution satisfaisante. A l’échelle globale, nous vivons dans un monde où quelques personnes possèdent autant que la moitié de la population mondiale. C’est insensé et intenable. Presque obscène.

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Un enfant meurt toujours de faim toutes les 6 secondes : même si le climat allait bien, l’humanité n’irait pas bien.

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Trouver des concepts, penser à partir du commun, redéfinir le cadre même du réel, revoir toute notre taxinomie, embrasser ce qui effrayait, interroger les frontières, renverser les symboles, imaginer l’impossible, conjurer nos angoisses… La tâche est immense et le temps presse. Si le génie humain existe, c’est ici et maintenant qu’il doit se manifester.

Aurélien Barrau dans Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité

Une pièce musicale de Ezio Bosso – Unconditioned (Following, A Bird)

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