L’aimant

Le chemin de l’amour est ouvert à tous, les moyens pour le parcourir sont singuliers pour chaque passant. La progression se réalise par de simples gestes d’attention, de compassion, d’empathie, seuls ces gestes de bonté peuvent conduire à l’amour, jamais les gestes d’imposer et de prendre.

L’aimant doit s’accepter tel qu’il est et avoir le courage de se voir tel qu’il est façonné par ses peurs et par ses désirs, reconnaître qu’il vit des moments ou l’amour lui échappe comme les feuilles d’automne quittant l’arbre.

L’aimant sait que la peur du rejet et les désirs le façonnent et qu’il doit laisser partir ce feuillage pour renouer avec sa capacité d’accueil. Personne ne demeure le même au fil des ans, personne n’est égal tout le temps, nous vivons tous nos cycles comme le souffle qui nous fait vivre, passant de l’inspiration à l’expiration dans un mouvement continuel.

Il arrive que le désir d’amour porté par les vestiges non assimilés de nos expériences passées d’abandon devienne un facteur de régression, qui ne peut conduire ni à l’épanouissement, ni à la paix intérieure, ni à l’harmonie avec l’autre.

L’aimant découvre avec le temps que le plus grand piège est de vouloir aimer, et ce même si le prix implique de se perdre. Il n’y a pas d’amour au-delà de ce point d’équilibre qui demande d’être sans basculer dans l’obligation de faire.

Cela semble si simple et pourtant si difficile. Cela suppose de nous défaire lorsqu’il en vient le temps de ce qui nous façonne pour s’inspirer de notre propre nature singulière.

Une pièce musicale de Oscar Peterson trio – Les feuilles mortes

COPYRIGHT – DROIT D’AUTEUR 2021 – Daniel Jean – Vous pouvez copier ce texte en indiquant la source dandanjean.wordpress.com, SVP ne pas modifier les textes et le contenu sans approbation, merci.

Laisser un commentaire