Le mal

La voie courte, c’est qu’il y a le bien et le mal, que le monde se divise entre les méchants et les bons. C’est sécurisant, simple, facile à comprendre et cela nous permet de passer à l’action rapidement. On sait qui l’on doit éliminer.

La voie de la compassion demande plus de patience. Elle implique que le mal n’est pas en opposition avec le bien, mais un état de manque d’une personne. Le comportement que nous qualifions de mal est à la base une bonne intention, qui est devenue une erreur de jugement, un dysfonctionnement en raison d’une souffrance, de l’ignorance, de la peur ou de la haine qui a rendu aveugle.

La personne qui a un comportement d’automutilation, quelle que soit la forme, n’est pas l’expression du mal. Elle vit quelque chose qui réellement la dépasse, le comportement est la réponse qu’elle a pu trouver jusqu’à maintenant pour tenter de contrôler sa vie. Le comportement est toujours une expression qui communique à celui qui écoute.

Cela ne prend pas vraiment du temps pour la juger, et tenter de l’exclure de notre environnement.

Pour essayer de comprendre et d’aider, il faut y mettre du temps, soulever les couches de l’aveuglement, les couches de dysfonctionnement pour toucher le cœur qui souffre et qui essaie de rester en vie.

La réadaptation, la réconciliation, la justice réparatrice et la réhabilitation sociale sont de beaux grands défis, quelques-unes des voies de passage vers une plus grande paix dans nos communautés.

Il n’est pas facile de pardonner, il y a des actes qui dépassent l’entendement. Toutefois, c’est encore plus difficile à long terme de haïr une personne consciemment.

Une chanson de Zaz – Le chant des grives

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