Il y a des jours où l’on ressent une lassitude, une sorte de vide semble engouffrer le présent. Alors, notre première réaction est de se mettre en mouvement, de faire quelque chose pour tenter de chasser cette sorte de vide qui nous isole de ce monde.

C’est alors que nous allons tenter d’entrer en contact avec un proche, sortir à l’extérieur de la pièce pour nous changer les idées, ou faire des tâches répétitives comme le ménage ou la bouffe sur un fond de musique. Et souvent, cela fonctionne, nous finissions par combler ce vide.

Et qu’est-ce qui se serait passé si nous avions cédé à ce moment de vide ? C’est un peu comme la peur, on doit apprendre à apprivoiser. En nous laissant aller à explorer ce sentiment de vide intérieur, en respirant lentement, en restant calme, nous touchons alors à un état de vacuité. Au lieu de le fuir, nous devenons ce qui s’installe, un moment immobile ou le vide et le plein n’a plus de sens, où tout nous apparaît possible.

Ce moment de lucidité où nous expérimentons ce qui est en tension en nous pour nous sortir de soi devient un moment de paix. La peur, l’insécurité s’estompe, un calme s’installe et apaise.

Dans ces moments de point d’équilibre, certains parleront de point de bascule, nous pouvons ressentir cette énergie provenant du vide qui nous permet d’avoir l’impression de transcender la pensée, les émotions et leurs interprétations. Cette impression est la manifestation de la tranquillité. Ce qui nous faisait peur et entretenait notre insécurité devient alors un moment de plénitude.

Rien de miraculeux, rien qui ne soit transposable, juste un moment où nous avons accepté ce qui est. Bref, un simple moment de vie.

Une chanson de Daniel Bélanger – Spoutnik

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/70109/dans-un-spoutnik

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