Les amoureux du voyage ont ceci de particulier, ils prêtent un sens à la destination, mais dans les faits, c’est le parcours qui les intéresse vraiment. Cette vie où les expériences sont vécues avec un regard nouveau et où l’effort est une nécessité.

Le voyageur se donnera comme but d’atteindre une ville, puis un village, puis une plage, ou encore une crête. La destination ne fait qu’indiquer le sens, mais ce sont les pas qui incarnent dans la vie.

Ainsi, les amoureux du voyage sont des passeurs, des êtres qui ne croient pas à l’illusion du but, mais qui accorde toute leur importance à la démarche.

Le voyageur ne voit pas l’illusion de la différence entre les humains, il voit avant tout la singularité, la beauté qui se manifeste sous une multitude d’aspects.

Le propre du voyageur est la rencontre. Souvent avec soi-même, souvent avec l’autre qu’il croise. La rencontre est une inspiration du souffle de la vie, et le départ son expiration. En ce sens, l’autre n’est pas une fin en soi, mais une part importante du mouvement de la vie.

De même, pour le voyageur les objets n’ont pas de sens en soi tant qu’il n’a pas décodé le filtre d’une civilisation, d’une culture ou d’un lieu d’appartenance.

Et dans les faits, nous sommes tous des voyageurs de la vie, des passeurs qui ont l’opportunité de ne pas s’accrocher à nos buts et de s’investir dans notre façon de vivre, d’être avec les autres et de concevoir ce monde.

Une chanson de Jean-Jacques Goldman – En passant

Les paroles sur la vidéo

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