Chaque fois que je suis partie en voyage avec mon sac à dos, je me suis quitté. J’ai fait un parcours qui m’a transformé. Des variantes se sont installées dans ma vie, certains vous diront que mes accoutumances se sont enrichies, d’autres vous diront peut-être que je me suis dépaysé. Je suis passé du café en poudre (oui c’était la norme au Québec à une époque) au café filtre et maintenant, un expresso bien tassé.

Ma représentation du monde avec les préenregistrements de mon milieu d’appartenance s’est enrichie de mes élans d’émerveillement, de surprise et d’étonnement. Cette représentation du monde n’était qu’ombres chinoises sur le voile de ma pensée. Ce voile était tissé de mes pressentiments, de mes anticipations, de mes projections et de mes peurs.

Lorsque nous entreprenons un nouveau parcours, nous délaissons un lieu qui quittera notre vie à jamais. Bien sûr, nous pouvons revenir au même lieu que nous avons quitté, mais on ne revient jamais à la même place. Sa représentation et notre façon de vivre ne seront plus jamais le même. Chaque retour en ses terres est un dépaysement.

Lorsque l’on ouvre une porte et que l’enchantement nous attire à l’intérieur, c’est que la grâce de la présence nous relie.

Une chanson de Geoffrey Oriema – The River

Les paroles en français sur http://paroles-traductions.com/chanson/montrer/607416/geoffrey-oryema/paroles-et-traduction-the-river/

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