La plus grande part de nous est invisible pour nos yeux, on peut voir à peine quelques reflets à partir d’un miroir. Cela ne change pas le fait que ce que nous voyons est très différent de la vision de l’autre en face de soi.

Rencontrer quelqu’un c’est lui offrir notre part invisible et lui permettre d’y percevoir la perspective, le mouvement et l’intégration dans l’environnement. Il en est de même pour l’autre aussi, qui partage sa part invisible.

La rencontre nous offre la possibilité de parler de soi, de se raconter, de s’entendre. Elle nous permet aussi pour qui sait développer une intimité, de dévoiler une autre dimension des lieux, de la place que nous occupons dans ce monde. En nous racontant l’invisible de l’autre, nous dévoilons le visible en soi.

C’est le seuil de l’intimité, partager les visions. Une fois entré dans le temps intime, vient le partage du jardin secret. Cet espace où les mots et les pensées sont travaillés par le temps. Tantôt, c’est le partage des souvenirs parfois tintés de mélancolie ou d’amertume qui trouvent encore un écho important dans notre quotidien. Puis, c’est aussi des espoirs par anticipation qui façonnent notre vision des choses et nous poussent vers un idéal.

Enfin, c’est l’ouverture à l’autre, qui permet de partager un espace intime, une dimension ou les mille choses de notre maisonnée s’organisent afin de refléter les attentes, les valeurs et les visions de la relation qui se développe. On peut le voir parfois par la forme d’une table, la senteur dégagée par l’encens ou les tissus accrochés aux murs.

Le goût de l’invisible devient alors le nectar de la présence.

Une chanson de Richard Séguin – Sentiers secrets

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/2761/sentiers-secrets

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