On m’a dit récemment que j’avais une vision de la vie qui était idéaliste et que la réalité est tout autre. Cela m’a fait réfléchir, car je n’essaie pas d’être une personne positive, mais plutôt d’être reconnaissant.

Notre discussion a permis de nommer certains éléments que nous vivions. D’une part, quand on parle d’idéalisme, on fait référence à un mode de représentation du monde où l’existence est subordonnée à la pensée.

Toutefois, ma préoccupation première n’est pas de m’assurer que la primauté de la pensée l’emporte sur l’expérience, mais que les pensées et les émotions négatives bloquent ma capacité à vivre sainement.

J’ai appris à exprimer de la gratitude envers ce qui est bien ou apporte du bien dans ma vie, car je ne veux pas être blasé et tenir les choses pour acquises. Il y a tellement de gens autour de nous, et nous-mêmes souvent, qui fournissons des efforts réels envers les autres, reconnaître est le minimum que l’on puisse faire.

Je ne veux pas ajouter une vision idéaliste à ma vie, je veux éviter le manque de présence qui limite notre capacité à être pleinement.

J’en arrive à la conclusion que je peux paraître idéaliste, mais au fond, je suis en réaction à l’indifférence et j’aime la vie. Il m’arrive de penser aux circonstances qui mènent à une expérience que j’ai vécue, et la lucidité me dicte parfois qu’il y avait une faible probabilité que cela arrive. Et pourtant c’est réellement arrivé et je ne suis pas certain que ce soit de la chance.

Ainsi, réfléchir non pas à ce que notre vie pourrait être, mais à ce qu’elle serait si nous n’avions pas eu cette rencontre, cette expérience, cette réalisation nous permet de contrer notre tendance à prendre ces présents comme acquis.

Une chanson de Jean Ferrat – C’est beau la vie

Les paroles sur https://genius.com/Jean-ferrat-cest-beau-la-vie-lyrics

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