D’un pour soi

Il y a des moments rares et importants nous rendant encore plus vivants, où nous nous révélons notre part d’humanité lors d’une rencontre avec l’autre. Cette nouvelle personne en face de nous touche notre cœur, car elle semble agir comme un miroir. Par l’autre, nous ressentons une part de nous qui est présente chez elle aussi. C’est comme si chacun de nous pouvait deviner l’autre sans dire un seul mot.

Ces rencontres sont peu fréquentes, mais tellement intenses et deviennent en soi des événements déterminants de notre vie. Cela dépasse amplement le bouleversement créé par les émotions, les pensées ou la beauté perçue. La rencontre n’est pas de l’ordre d’une forme d’attachement, mais de la révélation de cette part d’humanité qui nous fait plus que soi-même.

Pour des êtres nés d’une séparation d’un corps, toute rencontre est une étape déterminante vers la compréhension du sens d’une vie humaine. Elle permet de reprendre contact, de faire le plein d’énergie et de prendre soin de notre humanité. Souvent, de telles rencontres nous permettent de donner un visage à ce qui illumine une vie, à ce qui nous rend pleinement vivants. Notre attention est pleinement activée, il n’y a plus moyen de s’abandonner au somnambulisme.

Ces quelques rencontres déterminantes nous rappellent que la singularité de cette vie est faite surtout d’échanges de regards et de peu paroles. Dans cet espace, le silence est attention et bienveillance.

Une chanson de Fred Pellerin- Silence parole

Les paroles à l’écran de la vidéo

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