Vers un monde meilleur

En essence, nous devons donc éviter de sombrer dans le syndrome du mauvais monde, de succomber aux affres de la sinistrose et de nous réfugier dans un sentiment d’impuissance chronique. Le monde va mieux, cela ne fait aucun doute.

Cela n’empêche pas qu’il reste beaucoup à faire. La dégradation de notre environnement est incontestablement le plus grand défi du XXIe siècle, dans la mesure où elle va affecter de façon majeure le sort des générations à venir et pourrait créer des conflits susceptibles d’inverser cette diminution régulière de la violence dans le monde. Ce n’est donc pas le moment de perdre courage. Il faut agir sur le plan individuel en s’engageant avec persévérance au service de l’humanité et de la planète, et sur le plan social en remédiant aux inégalités, en favorisant la coopération altruiste et en facilitant l’évolution des idées et des cultures. Il faut aussi agir sur le plan des institutions nationales et internationales pour qu’elles entérinent sous forme de résolutions contraignantes les solutions environnementales indispensables à un avenir meilleur.

En conclusion de son remarquable ouvrage, Steven Pinker mise sur la raison pour continuer à réduire la violence. Il considère qu’elle seule peut nous permettre d’étendre le cercle de l’empathie et du sens moral par-delà le cercle de nos proches et des membres de notre « groupe » – nation, religion, ethnie ou tout autre particularisme susceptible de porter atteinte à la perception de notre humanité commune. Il pense aussi que c’est la raison et le sens de la justice qui pourraient mettre fin à l’instrumentalisation sans bornes des quelque huit millions d’espèces animales qui sont nos concitoyennes sur la planète. La « part d’ange en nous », selon la formule célèbre d’Abraham Lincoln, devrait donc continuer à croître au fil du temps, pour le bien de tous. Nous sommes ici en présence d’un livre majeur que devraient lire tous les journalistes, tous les politiciens et toute personne qui s’intéresse à l’évolution de nos sociétés.

Préface de Matthieu Ricard,

Steven Pinker dans La part d’ange en nous

Une pièce musicale de L’Héritage Goldman – Juste après (avec Marghe, Mentissa, Cyprien et Le Chœur Gospel de Paris)

Les paroles sur https://jjgoldman.net/jean-jacques-goldman/chansons/juste-apres/

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