Les cicatrices

Nous avons tous des cicatrices sur notre corps. Il n’est pas possible d’avancer dans la vie sans subir quelques blessures. Certaines sont plus longues et plus profondes que d’autres.

Nous avons tendance à vouloir cacher nos cicatrices, comme si elle pouvait raconter quelque chose d’innommable. Et pourtant, elles représentent chacun le fruit de l’expérience.

J’ai constaté au fil du temps que les personnes que j’ai rencontré qui ne s’en cachent pas ont l’impression que leurs cicatrices sont plus importantes que celles des autres et ils l’exhibent comme si celles-ci étaient une sorte de trophée et ils s’en servent pour se glorifier.

La cicatrisation est un processus qui dure toute une vie. Au début, c’est la part physique de la lésion qui se referme. Puis, c’est le traumatisme qui s’estompe un peu pour laisser la place à la leçon que nous pouvons en tirer afin de poursuivre ce processus visant à nous fortifier, à nous protéger et à nous permettre d’établir un nouvel équilibre.

C’est souvent dans cette deuxième phase que nous constatons que le temps que nous avons pris à regarder notre lésion et à la surestimer nous a grugé beaucoup d’énergie.

Chaque fois que nous vivons un nouveau traumatisme, nous développons de nouvelles stratégies pour nous adapter, et curieusement, nous apprenons à nous endurcir et à relativiser notre souffrance.

Chaque nouvelle cicatrice nous aide à ne plus considérer que la dimension physique et nous aide à y lire les marques de notre expérience personnelle, de notre évolution personnelle.

Les cicatrices ne sont pas essentielles pour avancer, mais lorsqu’elles se présentent, c’est que nous avions cessé d’avancer.

Une pièce musicale de Guilhem Desq – Cicatrices – Hurdy Gurdy

COPYRIGHT – DROIT D’AUTEUR 2022 – Daniel Jean – Vous pouvez copier ce texte en indiquant la source dandanjean.wordpress.com, SVP ne pas modifier les textes et le contenu sans approbation, merci.

Laisser un commentaire