Paroles

Le souvenir est un obstacle sur le chemin de l’espoir.

Le sentiment qui s’affaiblit devient une pensée.

Les corps sont aux âmes ce que les cendres sont au feu.

La passion est la moitié de la vie comme l’ennui est la moitié de la mort.

Le Fort s’épanouit dans la solitude mais le faible y périt et y meurt.

Je n’ai jamais monté une côte difficile sans atteindre une plaine verte.

L’amour est un bonheur qui tremble.

Craindre le diable est, en quelque sorte douter de Dieu.

J’ai semé mes douleurs aux champs de l’endurance, des joies y ont poussées.

J’ai découvert la magie de la mer après une longue méditation devant les gouttelettes de la rosée.

Être outrageusement fardé, c’est avouer sa laideur.

L’ambition est une forme de travail.

Les longues veillées nous rapprochent des étoiles.

Que je suis loin des êtres humains lorsque je suis parmi eux ! Et qu’ils sont proches de moi quand je suis loin d’eux !

Les rapaces ne se mangent pas entre eux.

Sois patient, car la perplexité est l’origine du savoir.

La poésie est un éclair et la versification un ordre dans les mots. Il n’est donc pas étrange que la préférence des hommes va à l’ordre qui est à leur portée plutôt qu’à l’éclair qui lui, est loin dans l’espace.

Le papillon continuera à voler et à se déplacer dans les champs, et la rosée brillera toujours entre les herbes. Même après que les pyramides d’Égypte se soient effacées, et lorsque les tours de New-York n’existeront plus.

Khalil Gibran dans Paroles

Une pièce musicale de Anouar Brahem « La nuit » at La Philharmonie de Paris – 2018

Une réflexion sur “Paroles

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