L’or perdu de la joie

Il voulait y mettre son cœur, son âme, lui demander pardon de ce silence, de ses voyages de nomade, il savait, maintenant, du moins il voulait s’y fier, que tout l’opaque, le sombre allaient finir, ils allaient retrouver l’or des icônes, l’or perdu de la joie, ils allaient rouvrir les portes et créer, elle sculpterait, il écrirait, la beauté reviendrait, elle ne les avait jamais quittés, et c’était à eux maintenant de la servir, de se laisser traverser par le courage d’aimer, de donner à aimer, seule vérité qui méritât qu’on la servît.

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N’y a-t-il pas de la folie à demeurer si entière dans un monde de compromis permanent – et le peu de soif d’autrui… J’ai peur qu’un jour elle ne se brise, comme un coup fatal porté au marbre de ses ferveurs, ou que cette même flamme la consume, la détruise de l’intérieur.

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Crois en ce qui n’est pas afin que cela devienne.

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Ne t’empresse pas de nommer, ressens.

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Elle lui parlait dans le secret de son cœur. Il va te falloir comprendre qu’écrire c’est aussi sculpter ce qui vient en toi à profusion, mais qui te submerge et te laisse échoué, sans forces, au bord des choses.

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Tout lui semblait beau, comme chaque fois qu’il s’agit de commencer, d’offrir le meilleur de soi à un projet, toute ampleur éveillée vers le futur étant une forme d’amour.

Olympia Alberti dans L’or perdu de la joie

Une pièce musicale Oboe Concerto in B-Flat Major, Op. 7, No. 3: I. Allegro

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