Petit éloge de la gratitude

Quelque chose de secouant, de blessant, de douloureux nous éveille ou nous réveille, nous met en alerte, nous fait prendre conscience de la valeur de la vie réelle. (…) Il faut donc changer de regard sur le déroulement des faits de notre vie. Alors la gratitude prend toute sa place.

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Pour qu’une valeur devienne vertu, il faut la vivre. L’incarner.

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La profondeur demande d’accéder souverainement à nos vies.

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Le drame de l’avidité et de l’envie, c’est qu’elles révèlent une insatisfaction liée à un vide intérieur sévère et mènent à oublier l’être, la vie, l’âme et plus encore : l’espace spirituel qui devrait guider toute décision importante.

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Ce mélange d’arrogance et d’orgueil satisfait de soi m’a toujours glacée. Non seulement aucune place n’est faite à l’autre – tout ce qui est autre-, mais aucune place n’est faite à l’invisible et aux lumières qu’il nous adresse…l’absence de spiritualité est une forme de myopie mentale.

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La gratitude n’est pas qu’un sentiment que l’on éprouverait à propos de n’importe quel chose qui nous aurait été bénéfique dans la vie.

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Quelle joyeuse perspective dans mon affirmation : la gratitude a des rapports étroits avec le bonheur, la sérénité, l’altruisme. C’est le contraire de l’égoïsme.

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Prendre le bon chemin, c’est vouloir unir, rassembler, retrouver l’Un primordial.

Que sont nos soucis, sinon des pierres sur le chemin pour nous polir, user nos rugosités, rendre notre peau plus sensible aux autres ?

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Un peu de distance avec les cailloux permet de mieux mesurer le poids des pierres.

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Quelque chose de secouant, de blessant, de douloureux nous éveille ou nous réveille, nous met en alerte, nous fait prendre conscience de la valeur de la vie réelle.

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 Il faut donc changer de regard sur le déroulement des faits de notre vie. Alors la gratitude prend toute sa place.

Olympia Alberti dans Petit éloge de la gratitude

Une pièce musicale de Michele McLaughlin -Gratitude

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