Notre vision s’adapte à la clarté du jour et au taux d’informations qui se trouvent autour de nous. C’est un grand avantage pour nous permettre de bien nous adapter, mais cela comporte aussi un effet pervers.

Une fois que nous avons bien vu ce qui nous entoure dans notre quotidien, nous prenons ces images pour normales et acquises. Elles ont perdu en quelque sorte une partie de l’attraction de leurs visions premières.

Notre esprit se met alors en mode habitude et ne porte guère attention aux petits changements. C’est comme s’il voulait faire des économies d’attentions afin de pouvoir mieux déceler les choses qui lui paraissent exceptionnelles.

Pour stimuler ma capacité de déceler la beauté qui est dans mon environnement, j’aime me promener dans des lieux connus, par exemple dans les rues de ma ville et de me figurer que je suis nouvellement débarqué comme un voyageur étranger.

Ainsi, je m’arrête aux détails, je prends le temps de lire les affiches, je prends le temps de m’asseoir dans les places publiques, et alors seulement, je découvre des choses dignes d’être vues, des scènes de vie et des façades de maison par exemple qui passaient inaperçues sous mes yeux inattentifs.

À faire ces voyages domestiques de temps en temps, je me suis rendu compte que mon désir de voyager à l’étranger ne visait plus seulement à voir véritablement quelque chose, mais bien à vivre un mode de vie différent et à rencontrer des gens qui le racontent.

Cette vie nous offre l’occasion d’explorer, de découvrir et de partager ce monde et ce qu’il y a de meilleur en nous. Parfois, on fait un long détour pour revenir chez soi.

Une chanson de Richard Séguin – Le quotidien

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/2602/le-quotidien

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