À le regarder, on a l’impression que pour lui il ne ressent pas le monde comme les autres, on dirait qu’il a pressentiment de la musique du monde, et qu’il fredonne ou danse par moment comme s’il prenait la mesure du rythme. Et ces yeux semblent saisir parfois les échos des rayons de lumière.

Lorsque je lui ai parlé l’autre jour, nous avons abordé quelques sujets en lien avec la vie du quartier, mais j’avais parfois l’impression qu’il était avant tout amoureux des hommes et des femmes qui y vivent.

Là où nous voyons un passant lui y voit le bâtisseur de ce que sera le quartier demain. Il y voit un humain qui saura faire de la page blanche une suite pour les enfants de demain, un espoir à partager, une grâce à reconnaitre.

Il existe des êtres si bien dans leur peau qu’ils sont encore capables d’être conscience du privilège de vivre, d’une part sous un joyau merveilleux qu’est le ciel, et d’autre part, de fouler une terre sacrée qui parfois prend l’allure d’une immense vallée, d’un quartier animé ou de la cime d’une montagne où notre regard s’éloigne portée par le vent.

Il s’amuse à reconquérir ce qui a perdu de la valeur aux yeux des autres et telle un grand miroir, il nous fait réfléchir sur ceux-ci.

Il m’a appris une chose merveilleuse, il est possible de laisser entrer un rayon de soleil en soi, malgré nos obscures réticences.

Une chanson de Lou Reed – Perfect Day

Les paroles en français sur https://www.lacoccinelle.net/248975-lou-reed-perfect-day.html

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