Je t’aime

Je t’aime,

Je t’aime d’une manière inexplicable,

de nature inavouable,

de façon contradictoire.

Je t’aime…

avec mes états d’âmes qui sont nombreux,

Et mes changements d’humeurs continuels

Pour ce que tu sais déjà,

Le temps, la vie, la mort.

Je t’aime…

Avec ce monde que je ne comprends pas,

Avec ces gens qui ne saisissent rien,

Avec l’ambivalence de mon âme,

Avec l’incohérence de mes actes,

Avec la fatalité du destin,

Avec la conspiration du désir,

Avec l’ambiguïté des faits.

Même quand je dis que je ne t’aime pas, je t’aime,

Même si je triche, je ne triche pas,

Dans le fond, j’exécute un plan,

Pour t’aimer encore mieux.

Je t’aime…

Sans réfléchir, inconsciemment,

Déraisonnablement, spontanément

involontairement, instinctivement,

Par impulsion, irrationnellement.

En effet, je n’ai pas d’arguments logiques,

même improvisés…

Pour expliquer cet amour que je ressens pour toi, qui a émergé mystérieusement de nulle part,

Qui magiquement n’a pas été rien, et qui miraculeusement, d’un peu, avec peu et rien

a amélioré le pire qui était en moi.

Je t’aime,

Je t’aime avec un corps qui ne pense pas,

avec un cœur qui ne raisonne pas,

avec une tête qui ne se coordonne pas.

Je t’aime incompréhensiblement,

Sans m’étonner de pourquoi je t’aime,

Sans m’importer de pourquoi je t’aime,

Sans me questionner de pourquoi je t’aime.

Je t’aime,

tout simplement parce que je t’aime,

Même moi je ne sais pourquoi je t’aime…!!!

Je t’aime

Pablo Neruda dans La Centaine d’amour

Une pièce musicale de Grand Corps Malade et Camille Lellouche – Mais je t’aime

Les paroles sur https://www.paroles.net/grand-corps-malade/paroles-mais-je-t-aime

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