La vie et la mort

Photo d’Olivier Föllmi

Concernant la nature de l’esprit il est dit :

Qu’aucun mot ne peut la décrire,

qu’aucun exemple ne peut la désigner,

le samsara ne peut la dégrader,

le nirvana ne peut l’améliorer,

elle n’est jamais née,

elle n’a jamais cessé,

elle n’a jamais été libérée,

elle n’a jamais été victime de l’illusion,

elle n’a jamais existé,

elle n’a jamais été inexistante,

elle ne connait aucune limite,

on ne peut la ranger dans aucune catégorie.

Il est dit encore :

Profonde et tranquille, libre de toute complexité,

clarté lumineuse non composée,

par delà l’esprit conceptuel ;

telle est la profondeur de l’esprit des Victorieux,

en elle, rien à enlever,

nul besoin de rien rajouter,

c’est simplement l’immaculé

contemplant sa propre nature.

et enfin :

Elle est trop proche de nous pour que nous puissions la reconnaitre.

Elle est trop profonde pour que nous puissions la concevoir.

Nous avons aucune idée de sa profondeur.

Elle est trop simple pour que nous y croyions.

Nous ne pouvons simplement pas y croire,

pas plus que nous ne pouvons imaginer que l’éveil

est la véritable nature de notre esprit.

Sogyal Rinpoché dans Le Livre tibétain de la vie et de la mort

Une pièce musicale de Eric Aron – Himalaya