Nous vivons dans une société qui voit la vie de façon linéaire. Nous naissons, nous devons être éduqués afin de travailler, puis de prendre sa retraite et vivre dans un recoin de celle-ci en attendant la mort. Je sais que je pousse un peu, mais il y a quelque chose de vrai dans cette vision que l’éducation doit servir pour nous rendre utiles à la société.

Je suis de ceux qui pensent qu’il faut apprendre pour mieux se réaliser comme personne et lorsque nous prenons de l’âge, que notre occupation n’est plus déterminée par des engagements et des obligations, il faut faire en sorte que notre développement personnel ne serait pas teinté d’amertume et d’isolement.

Christiane Singer écrivait à juste titre dans N’oublie pas les chevaux écumants du passé Dans l’avancée de la maturité et l’approche de la vieillesse, il est un… phénomène qui frappe : le rajeunissement progressif du cœur et de l’âme.

On doit continuer à développer nos connaissances et développer cette capacité d’apprendre jusqu’au bout de sa vie. On peut apprendre à donner du sens à sa vie, à voir de façon positive sa singularité et sa situation et devenir contributif différemment à la société. Apprendre à regarder la vie du bon côté, peu importe l’âge, et l’entrainement de l’esprit, peut grandement y contribuer. On peut apprendre à remettre en question ses pensées négatives ou son rapport avec la solitude, on peut apprendre à se faire confiance.

Bien sûr, cela suppose de prendre conscience de notre condition, de notre potentiel, de vouloir changer et de chercher de l’aide.

Il est possible d’être bien en prenant de l’âge. Il existe beaucoup de voies pour apprendre et se développer, mais elles ne seront efficaces que si l’on accepte de vieillir, donc de se transformer.

Une pièce musicale avecVíkingur Ólafsson – Rameau: Les Boréades: The Arts and the Hours (Transcr. Ólafsson)

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