Nous sommes des êtres de passage au cœur de la démesure qu’est la vie.

Le vaste monde que nous traversons nous échappe, il y a tant à voir, tant à découvrir. Lorsque nous levons les yeux vers le ciel et que nous cherchons à nous identifier à un endroit, par exemple, imaginez un grand cercle bleu au-dessus de notre tête, notre attention mesurée ne fait que s’emporter par le mouvement perpétuel de ce dôme céleste dont l’apparence même passe de la couleur noire à l’orangée, puis, du gris au bleu clair. Nous ne pouvons découvrir l’espace qu’en acceptant sa démesure et en nous prêtant au jeu de l’illusionniste qui essaie de rendre captif l’attention le temps du subterfuge.

La vaste humanité, dans laquelle nous vivons, est avant tout une vaste mélodie du cœur où nous débutons un petit bout de danse avec certains, tantôt sur les pas de la passion, tantôt sur les pas de la présence, avec ces mains qui nous retiennent l’un l’autre, le temps d’une rencontre. L’art ne réside pas seulement dans la façon d’exécuter les pas, c’est aussi et surtout la façon dont on tient l’autre nous permettant de bouger ensemble sans tenter de se retenir. Et que dire du lâcher-prise nécessaire pour se laisser guider par les mouvements sans imposer sa chorégraphie ?

Puis, le vaste espace intérieur que nous sommes se couvre de silence lorsque la danse se termine. L’étreinte n’est plus, et comme une immense page blanche au cœur de nous, le silence accueille les mots, les pensées, les sentiments et les sensations comme un écho du dôme céleste et de la mélodie du cœur. C’est dans le silence que nous sommes seules, c’est par les mots, les pensées, les sentiments et les sensations que nous sommes ensemble.

Tout cela au cœur de la démesure.

Une pièce musicale du Cirque du soleil – Alegria

Les paroles sur https://greatsong.net/TRADUCTION-CIRQUE-DU-SOLEIL,ALEGRIA,100942151.html

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