Nous arrivons au monde dans un état d’insouciance et d’inconscience. Nous dépendons de nos parents pour répondre à nos besoins essentiels.

Puis, les jours et les années se succèdent par un moment d’éveil, des expériences vécues, puis la phase de sommeil qui apporte la récupération. Nous vivons à l’intérieur de ce cycle ou la répétition devient la normalité. On s’habitue à être.

On considère les choses comme allant de soi, jusqu’au jour où nous vivons une expérience qui nous illustre la fragilité de la vie. Pour certains, c’est échapper à la mort dans un accident de la route, d’autres ressortent, du département de cancérologie, complètement guéries.

À partir de ce moment-là, c’est le point de rupture d’une certaine habitude de vivre. Ces personnes qui ont vécu ce point ne voient plus la vie de la même façon. Elles prennent conscience d’être en vie et mesurent l’importance du moment présent. Elles redécouvrent le sentiment profond de joie d’être.

Cette joie est incompréhensible à ceux qui n’ont pas vécu le point de rupture. Comment expliquer le simple fait de voir, de sentir, d’entendre, de goûter, d’être touché ? Comment expliquer l’opportunité d’avoir, ne serait-ce qu’une partie de notre corps, que ce soient des mains, des jambes, des oreilles, des yeux ou un cerveau ?

Ce point de rupture nous rappelle que le bonheur n’est pas un événement, c’est un état d’esprit. Malgré tout ce que nous avions fait ou eu avant le point de rupture, nous ne connaissions pas un tel bonheur.

Puis apparaît ce bonheur à simplement être, à vivre. Puis, il y a le fait que chaque éveil du jour est une conscience qui s’active, qui porte attention, qui s’approprie le présent de vivre.

Une chnason de Sylvain Lelièvre – Venir au monde

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/70796/venir-au-monde

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