L’acceptation

Nous esquivons l’expérience du moment présent. Nous fuyons les sentiments de peur et de honte, trop brutaux, en nous racontant continuellement des histoires sur ce qui se passe dans notre vie.

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Parce que nous vivons dans un état d’angoisse indéterminée, nous n’avons même pas besoin d’attendre que survienne un problème pour élaborer en cascade des scénarios plus désastreux les uns que les autres. Vivre ainsi dans l’avenir forge l’illusion que nous avons le contrôle de notre vie et nous blinde contre l’échec personnel.

Nous nous occupons. Être continuellement affairé représente un moyen socialement approuvé de rester à distance de notre douleur.

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Nous devenons nos critiques les plus virulents. Sans cesse notre voix off nous rappelle que nous échouons régulièrement, que les autres gèrent leur existence avec beaucoup plus d’efficacité et de succès que nous. Nous prenons là souvent le relais de nos parents, en insistant continuellement sur nos défauts.

Nous nous focalisons sur les défaillances des autres.

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Plus nous nous racontons anxieusement des histoires sur notre échec à venir ou sur ce qui ne tourne pas rond chez nous ou chez les autres, plus nous enracinons les réflexes routiniers – les circuits cérébraux – qui génèrent le sentiment d’insuffisance. À chaque fois que nous dissimulons une défaite, nous renforçons notre peur d’être insuffisant. Quand nous luttons pour impressionner ou surpasser les autres, nous renforçons la croyance implicite qui veut que nous ne soyons pas assez bien tel que nous sommes.

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L’acceptation radicale, c’est la volonté de faire telle qu’elle est l’expérience de ce que nous sommes, l’expérience de notre vie. Un moment d’acceptation radicale est un moment de pure liberté.

Tara Brach dans l’acceptation radicale

Une pièce musicale de Ariane Moffatt – Je Veux Tout

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/70242/je-veux-tout