Ni vrai, ni faux

Un jour, il me raconta que nous sommes interpellé, et même aspiré intuitivement, à entreprendre une démarche visant à discerner le vrai du faux, en supposant, bien sûr, que le vrai est la valeur universelle, donc applicable pour tout le monde. Pour lui, c’est le début de tout chemin spirituel que les gens doivent réaliser et qui peut prendre différentes formes selon le type de chemin que nous choisirons, qu’il soit religieux, artistique, philosophique, scientifique, etc.

Chacun des chemins nous fait croiser différents types de guides ou de conseillers, parfois des gens qui se définissent comme des maîtres. Faisant le constat que la personne devant elle est dans une quête, ils proposent de continuer l’avancée vers le changement amorcé en faisant miroiter la possibilité d’une transformation ou d’un éveil, puis propose, pour le satisfaire, un petit rituel pour maintenir l’attention et l’intérêt au regard du but proposé. Peu importe l’approche utilisée, que cela soit appuyé par une sorte de statuette, d’image ou d’objet quelconque, de mouvements bizarres ou différents types de consommation, ils proposent un rituel à faire quotidiennement qui, d’une certaine façon, est plaisant, suscitant des moments d’extase et maintenant la personne suffisamment excitée pour avoir l’impression d’aller dans la bonne direction.

 Ces chemins se sont développés au fil du temps pour encourager les passeurs à rechercher ce qu’ils veulent. Le résultat final d’un tel chemin étant la transformation, l’éveil, alors un jour, c’est nécessaire, la personne finit par rencontrer plus grand que lui. Souvent, à ce terme, la personne n’a pas fondamentalement changé, elle a simplement appris à se prosterner devant ce qui est plus grand qu’elle.

Il faut de la persévérance, la capacité de se relever avec gratitude, pour continuer le chemin afin de se rendre à soi-même. La plupart des gens se font de l’accomplissement spirituel une idée bien différente de ce qu’il est en réalité, non pas ce qui est vrai ou faux, ce qui est un humain et un dieu, ne soupçonnant aucunement que nous sommes indivisibles, impermanents, et interdépendants.

Puis Enzo, avec son petit sourire en s’inclinant légèrement avec respect, me remercie de lui avoir inspiré cette histoire.

Une pièce musicale de Leonard Cohen – Hallelujah

Les paroles en français sur https://www.lacoccinelle.net/257665-leonard-cohen-hallelujah.html

COPYRIGHT – DROIT D’AUTEUR 2023 – Daniel Jean – Vous pouvez copier ce texte en indiquant la source dandanjean.wordpress.com, SVP ne pas modifier les textes et le contenu sans approbation, merci.

2 réflexions sur “Ni vrai, ni faux

Laisser un commentaire