Bien que je ne sois pas un exemple d’altruisme, je tente, du mieux que je peux, d’entretenir cette flamme en moi et que d’ailleurs, nous avons tous.

C’est dans notre ADN. Nous faisons partie d’un monde vivant, ce qui veut dire que toutes les formes de vie dépendent les unes des autres, en nous adaptant à notre environnement, nous nous appuyons nécessairement sur une ressource vivante. Notre survie dépend de notre capacité à vivre ensemble.

Nous devons reconnaître que les personnes qui ont des problèmes d’adaptation se conçoivent comme une forme de vie isolée, capable d’autosuffisance en exploitant les autres au profit de leur propre bonheur. Dans les faits, cette représentation du monde dysfonctionnelle ne peut que les conduire à un manque permanent, ils sont en rupture.

Lorsque nous aimons, c’est que nous sommes en lien intense avec l’autre. Nos peines et nos joies existent par l’interaction avec les autres. Nos joies et nos peines n’existent qu’avec les autres et par l’intermédiaire des autres. Prendre conscience de cette interdépendance nous permet de donner du sens à nos aspirations, nos engagements et notre manière d’être.

L’égoïsme, qui est le fruit d’une représentation de soi exacerbée, ne peut que déformer la vision. La personne égoïste ne prend plus conscience des besoins de l’autre qui pourtant va contribuer à assurer sa survie. L’égoïste perd la perspective de nos contributions mutuelles invisibles.  

Nous oublions que, même dans un monde hyper individualiste tel que les États-Unis, où le rêve est que chacun peut se réaliser en ne s’occupant que de ses propres affaires, rien ne fonctionne vraiment sans un coup de pouce ou l’exploitation de l’autre. Nos contributions visibles et invisibles peuvent être exploitées ou partagées.

Celui qui se croit le centre du monde perd la perspective que le monde soit un équilibre de toutes les formes de vie.

Cultiver notre interdépendance, dans une perspective d’entraide et de partage, demande une attention, voire une forme d’entraînement afin d’éviter les pièges du ressentiment. Il n’y a pas de meilleure personne, il y a avant tout le maintien de l’équilibre entre ce que nous donnons et ce que nous prenons pour assurer le développement de chacun.

Une chanson de Jean-Jacques Goldman interprétée par Zaz – Si

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