L’attaquant

C’est bien connu, la violence et la peur appréhendée suscitent en nous de la colère et de la haine. On ne peut pas rester insensible face à une agression et ne pas ressentir du ressentiment envers son auteur.

Lorsque nous y sommes confrontés, nous nous retrouvons dans un état qui nous déstabilise. Et plus nous ressassons les événements, plus nous ressentons un mal-être et même parfois de la souffrance. Au lieu de laisser passer sous forme de souvenirs cette mauvaise expérience, ou encore, en la traitant avec le plus de détachement possible, elle grossit et s’envenime.

La haine et la colère s’alimentent du ressentiment découlant de ce que nous percevons comme des injustices ou des mauvais traitements qui nous sont infligés. Dans le contexte d’une peine d’amour, s’attarder à ce qui n’aurait pas dû avoir lieu ne peut qu’entraîner la colère et la haine tout en augmentant au fil du temps son intensité.

En inversant la perspective, même si cela nous semble contre-intuitif, nous pouvons prendre conscience qu’en songeant constamment à l’événement, nous passons à l’attaque contre nous, car nous alimentons activement et de bien des façons une agitation psychique qui nous entraîne dans une spirale d’émotions négatives.

Il nous faut bien du recul pour saisir que la haine et la colère ont pris le relais de l’auteur de l’agression. C’est contre eux que nous devons nous mobiliser pour calmer la tempête intérieure, et non pas envers l’ennemi transitoire et intermittent qui est apparu dans notre vie et maintenant disparu, ou à tout le moins, éloigné.

Il est impossible de faire en sorte que notre vie soit exempte de situations entraînant une souffrance, mais nous avons la capacité en nous d’entretenir ou non notre résilience.

Une chanson de Charlotte Cardin – Faufile

Les paroles sur https://genius.com/Charlotte-cardin-faufile-lyrics

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