L’étonnement

Plus une civilisation est évoluée, plus la langue et les langages spécialisés y prennent de l’importance. Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même.

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Je tiens à mettre en garde le lecteur : on ne comprend un philosophe – comme je l’ai déjà indiqué – que lorsqu’on a réussi à « penser avec lui ».

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Penser philosophiquement, c’est penser avec sa liberté.

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On a beau nier l’existence de la liberté, elle est toujours là, jusque dans la parole qui la nie. Celui qui la nie la nie librement – ou alors sa parole n’est qu’un bruit vide de sens. Si l’on réussissait vraiment à éliminer la liberté de l’esprit, on n’aurait même plus le pouvoir de nier.

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Dans ces temps anciens, la profession de  » philosophe  » n’existait pas. Les philosophes étaient en même temps des savants, des mathématiciens, des géomètres, des astronomes. Ils s’intéressaient aux éclipses du soleil et de la lune, aux nombres et aux calculs, aux figures de la géométrie et à leurs propriétés. Ainsi l’école philosophique la plus ancienne, la célèbre École de Milet, en Asie Mineure, a été fondée par Thalès, l’inventeur du théorème faisant du cercle le lieu géométrique des angles droits construits sur un segment de droite.

Il s’agit donc de puissants esprits qui étaient, par rapport au savoir de leur temps, des esprits universels. Ce qui suscita avant tout leur étonnement, ce fut le spectacle du changement.

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L’étonnement est essentiel à la condition d’homme. Il ne suffit pas d’être le contemporain de grands hommes de science pour échapper déjà à l’ignorance.

Jeanne Hersch dans L’étonnement philosophique : Une petite histoire philosophique.

Une pièce musicale de Kothbiro / Jaya Radhe

Les paroles Aaaah haye haye, haye haye, haye haye Oooh mam’ uwinja, Kothbiro, Keluru dhok e dala Jaya Radhe Radhe, Radhe Radhe, Jaya Shri Radhe Hare Krishna Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare Hare Rama Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare

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