On a le choix de se concentrer sur les vagues ou sur l’océan.
Les deux sont indissociables, mais en même temps différents.
L’océan, cette mer, c’est le cycle impermanent
de ce tourbillon de la vie qui alimenter toute chose.
C’est le sang de la terre.
La vague elle amène une autre vague et projette
ainsi la mer sur la terre tel un battement quotidien.
Le mouvement de la vague est de courte durée et bien réel.
Je porte en moi la vague de ma grand-mère
qui a produit la vague de ma mère.
Nous portons en nous, dans notre sang,
le tourbillon de nos ancêtres décédés
jusqu’à ce que nous mourions.
Puis, lentement nous animons le sang de ceux
que l’on a engendrés, puis ceux-ci s’emportent à leur tour
dans le sang de leurs enfants et ainsi de suite
jusqu’à d’inimaginables générations.
Je porte en moi Clarisse, et ma fille Roseline
sera le souvenir de Léa,
et resteront ceux qui se souviendront d’elle, mais pas de moi,
et ce sera là, la fin ultime de ma propre vague,
et surtout la continuité de la mer.
Pour renaître par le corps de la terre!