Murmures de Carl Sagan

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Carl Sagan, un astrophysicien décédé en 1996 a conçu un calendrier cosmique résumant en une seule de nos années toute l’histoire de l’univers afin de nous donner une idée des différents âges cosmiques. Dans ce calendrier, la matière, les premières étoiles, leurs héritières et nombres de galaxies sont créées au cours des huit premiers mois. Le système solaire n’apparaît que début septembre.

Quant à l’homme moderne, l’intégralité de son histoire tient dans les huit dernières minutes de cette année condensée, ce qui donne la mesure de sa place dans l’épopée de l’univers.

(…) le départ est donné par le big bang, le 1er janvier à 0 heure, et notre présent est représenté par le 31 décembre à minuit.

La durée réelle de cette année condensée est de 13, 7 milliards d’années, l’âge de l’Univers.

Chacun des jours du calendrier représente 37,5 millions d’années, chaque heure 1,6 million d’années, chaque minute 26 millénaires et chaque seconde 434 ans.

(…)Dix secondes avant la fin de cette année, Sargon fonde l’Empire akkadien en Mésopotamie et des pierres commencent à se dresser sur le site de Stonehenge. A 23h 59min 51s, c’est le début du Nouvel Empire en Égypte. Une seconde plus tard naît le judaïsme, première grande religion monothéiste. Athènes et Rome sont fondées dans la seconde suivante. Encore un décalage de la trotteuse et Alexandre le Grand conquiert le monde. A 23h59 min 55 s, le christianisme apparaît et l’Empire Romain est à son apogée. Une seconde plus tard, il chute et Mahomet naît, vit et meurt.

Puis Charlemagne est sacré empereur et les croisades commencent. Il est 23h 59min 58s et la guerre de cent ans fait rage, Constantinople est prise et Christophe Colomb découvre l’Amérique. Au cours de l’ultime seconde de cette année cosmique, les peuples se révoltent contre leurs rois, deux guerres mondiales ont lieu, l’homme est assez puissant pour aller sur la Lune, modifier le climat de sa planète…et reconstituer l’histoire du cosmos.

Une pièce musicale  Richard Strauss – Also Sprach Zarathustra, Op. 30