N’oublie pas de m’aimer

Attendre sans cesse un événement futur, un projet, une rencontre, un dîner, un amour, des vacances, du temps libre, la retraite… Le bonheur semble toujours à venir. Personne ne paraît satisfait de ce qu’il a, du temps présent dans lequel on vit. Alors on rêve de futur, on néglige le présent que l’on trouve banal, insatisfaisant, pourtant la vie s’écoule, se joue maintenant, dans cet instant même où vous me lisez, la vie est précieuse à tout moment.

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J’écoute les voix, peut-être plus que les mots. C’est essentiel, la voix, ce souffle intérieur qui porte les émotions. Personne n’a la même voix. Les mots peuvent mentir, mais dans les nuances infinies de la voix, j’entends souvent la vérité tout au fond de l’autre, où naît la voix.

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Souvent, le bonheur ressemble à l’horizon, toujours en vue, fascinant et impalpable, s’éloignant quand on l’approche.

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Il y a la vie, ses coups du sort, ses joies, sa brutalité, son absurdité et son sens, son injustice et sa beauté, ses délices, ses mystères, ses récompenses, il y a la vie et ce que nous en faisons.

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L’instant présent est souvent oublié, banalisé, subi. On court et on vit dans l’attente d’une échéance, d’un rendez-vous, d’un événement à venir. On souhaite souvent que le futur advienne plus vite. « Vivement le week-end ou les vacances, ce soir ou la retraite… » Et avant le week-end, avant les vacances, avant la retraite, que va-t-on faire de ce temps qui s’écoulera jusque-là, de l’instant, de maintenant? Tuer le temps? Expression regrettable.

Charlotte Valandrey dans N’oublie pas de m’aimer

Une pièce musicale de U2 interpréteé par McKenna Breinholt et Live Symphony Orchestra & Choir – One

Les paroles en français sur https://www.lacoccinelle.net/243349-u2-one.html