On ne peut pas toucher le vent, et pourtant il est capable de nous faire basculer. Nous ne pouvons pas toucher les nuages et le brouillard, et pourtant, nous pouvons ressentir les gouttes de pluies qui se posent sur nous, qui remplient la terre et permet aux plantes de pouvoir se développer.

Il y a tant de choses qui relèvent d’une énergie qui nous dépasse et qui pourtant ont une grande influence sur nos états d’âme. Pourquoi la vue d’une couleur que l’on affectionne particulièrement nous comble-t-elle ? Pourquoi l’écoute d’une musique que l’on ne peut saisir, et qui transforme notre état intérieur en quelques instants ?

Nous devons reconnaître que nous avons tous la perception de choses invisibles et qui pourtant nous affectent.

Les liens d’amitié qui nous font vivre qu’il y avait des connexions invisibles entre notre esprit et les esprits des autres.

On ne peut pas localiser l’amour ni le toucher, et pourtant il nous traverse avec une telle puissance et une telle douceur que nous incite à nous ouvrir aux autres, à développer de la compassion.

J’ai ce sentiment que nous portons en chacun de nous la faculté de prendre conscience des états d’âme et des liens qui tissent notre humanité et son rapport avec la nature. Ce qui nous semble irréel ou incompréhensible est la perception inconsciente de notre interdépendance par une sorte de sixième sens qui est capable de ressentir la touche invisible.

Nous ne sortirons pas vivant de cette vie, et ce n’est surtout pas une raison pour diminuer la qualité du voyage en occultant ce que nous ignorons et qui pourtant nous fascine. Tout créateur écoute ce qui coule dans ses veines et qui fait battre son cœur pour en faire une œuvre que beaucoup de regards croyaient improbable. C’est cela une touche invisible.  

Une pièce musicale de La lumière qui brule et qui brille

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