Apparences

L’humain qui passe devant soi est plus qu’une personne parcourant son chemin. Sa vie ne se résume pas à circuler. Bien que son chemin semble se déployer sur un axe, il voudra tôt ou tard s’envoler vers le ciel ou creuser pour s’enfoncer dans la terre.

Ainsi, il est faux de croire que notre vie est réductible à un chemin. Tout passant finit par s’arrêter, pour répondre à un besoin, parfois pour se reposer, parfois parfois pour discuter avec des gens, parfois pour commencer une tâche. Ce sont nos désirs qui nous poussent à sortir du chemin et à explorer les perspectives de l’altitude ou de la profondeur.

Le chemin est la surface d’une vie. Il a son importance, il a sa fonction. On aborde toujours la vie par la surface des choses, puis on prend de la perspective.

Le voyageur rencontre d’abord la surface du pays qu’il foule, puis la surface des êtres et des choses, avant d’entrer dans ce qui se trouve derrière les apparences.

La surface ou l’apparence des choses ou des êtres ne sont pas en soi un obstacle, elles sont le point de départ de nos découvertes. La difficulté vient de l’incapacité à franchir notre représentation du monde.  

C’est pourquoi il nous faut nous éloigner de la tentation du jugement rapide. Il y a derrière les apparences un monde de subtilités, de ramifications et de connexions qui rend le passage du paraître à être très instructif. Après le passage de la tentation du jugement, un autre monde se dévoile.

Ainsi, il nous faut du temps, il nous faut cultiver la patience, maintenir l’attention et entretenir l’amour pour rencontrer véritablement ce qui nous entoure, que ce soit la nature, les êtres ou les activités humaines.

Et, faut-il le rappeler, il en est de même de notre existence, qui a tant à nous dévoiler.

Une chanson de Fred Pellerin- Silence

Les paroles sur la vidéo

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