Jeux de lumière

La blessure est l’endroit par où la lumière pénètre en vous. Une courte phrase du poète Rûmî qui ouvre, à mon sens, une voie de passage intéressante à explorer.

Nous avons tendance à concevoir les épreuves comme des événements uniquement négatifs et nous cédons facilement à la dramatisation. Alors, nous nous mettons dans un état d’esprit qui incite à nous mobiliser afin de lutter contre ce qui nous agresse.  

Et les occasions sont nombreuses dans la vie où nous avons à subir des blessures, on n’a qu’à penser aux échecs, au deuil à la perte d’un emploi ou d’un logement, à une crise d’angoisse et j’en passe.

Il y a surement une autre voie de passage entre la tentation de fermer les yeux sur ses blessures et celle de lutter contre elles.

Tout comme les crises que traverse une société, les blessures nous offrent une opportunité de changer de paradigme. Avant celles-ci, nous y voyions peu d’avantages à changer les choses, et suites à celles-ci, on constate que c’est par le refus du changement que nous souffrons.   

En réalité, la personne ou l’objet à l’origine de la blessure ne sont pas l’enjeu, ce qui est en cause c’est la représentation du monde, la capacité à laisser tomber ses défenses pour laisser entrer la lumière et éclairer la complétude de notre vie. Les blessures ne diminuent pas, elles ne rendent pas plus médiocre ou imparfait, elles révèlent notre nature humaine, fragile et résiliente à la fois.

En ce sens, seule l’acceptation de l’improbable et de l’inacceptable permet de canaliser nos forces pour mieux s’adapter à la vie en mouvement.

Et si, pour vivre pleinement, il nous fallait à la fois accueillir, autant, les blessures que les réalisations, dans un état d’âme d’adaptation au moment présent ?

Une chanson de Harmonium – Lumière de vie

Les paroles sur https://genius.com/Harmonium-lumieres-de-vie-lyrics

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