Ce qui est perçu à l’extérieur par notre regard est conditionné par ce que nous sommes en mesure de décoder par notre esprit.

Une œuvre d’art peut sembler un magma de couleurs et de formes tant que nous n’avons pas trouvé la clé pour l’interpréter. Parfois, il suffit de quelques indications d’un guide, et le tout semble se dévoiler sous nos yeux. Et pourtant, rien n’a changé sur la toile.

C’est aussi vrai pour toutes les formes d’art, que ce soit la poésie, la danse ou la musique, etc.

Plus jeune, un voisin qui travaillait dans son garage m’a vu approché et m’a demandé de lui apporter un outil au nom bizarre sur l’établi. Bien que l’outil se trouvait devant mes yeux, je ne la percevais pas puisque je ne pouvais pas décoder tout ce qu’il y avait sur l’établi. Il a alors pris le temps de me décrire l’outil, alors, lentement les pièces du puzzle se sont formées.

Notre adaptation dans notre milieu de vie ne peut pas se faire uniquement en se préoccupant de ce qui se passe autour de nous. Il faut aussi se préoccuper de développer notre capacité à décoder, notre développement de nos connaissances et de l’intégration harmonieuse en pleine conscience.

Dans le contexte d’une rencontre amoureuse, il est intéressant de constater que souvent ce que ne sont pas nécessairement les deux partenaires qui décodent les mêmes choses. Par exemple, là où l’un voit la beauté, l’autre voit surtout les gestes d’attention. La relation amoureuse va s’intensifier proportionnellement à la diminution des dimensions non perçues.

Une pièce musicale de Davignon – Percevoir

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