Ma mère fut une femme qui m’a grandement marqué. Aujourd’hui, elle aurait eu 91 ans, elle est décédée il y a 13 ans. Elle fut éduquée dans une famille aux valeurs religieuses, elle se destinait à entrer au couvent avant de rencontrer mon père. Leur couple fut une histoire difficile. Elle avait un rapport très lucide avec l’amour.

 Au cours de mon adolescence, elle m’a fait comprendre qu’il me fallait être critique au regard de ceux qui insistent pour que l’on croie en l’amour, l’accueillir et se donner à l’objet de cet amour, car cela nous amène à personnifier l’amour tantôt sous une forme divine, tantôt sous une forme humaine.

Elle me disait, et cela m’a pris du temps pour le comprendre, que cela nous amène à vivre dans les montagnes russes de l’amour, surtout à l’adolescence. Car cela fait en sorte que nous sommes emportés par la croyance en une souffrance obligatoire au cœur de l’amour. Cette perspective nous amène à intégrer la peur d’aimer, la méfiance, le doute et l’attente passive.

Et pourtant, le temps m’a permis de vivre des expériences et j’ai compris que l’amour n’a pas d’objet, c’est un état de connexion avec ce qui nous entoure qui ne peut que partir de soi. En ce sens, l’objet sacré ou profane de l’amour est toujours hors de soi. En nous, la source de l’amour est toujours la même.

L’amour n’a pas besoin de croyance, il a besoin que nous l’acceptions et que nous le laissions croître.

Il n’a pas besoin d’un passage obligatoire par la joie ou la souffrance pour vivre l’amour, il n’est pas soumis aux émotions et aux pensées.

Bonne éternité, maman !

Une chanson de Cindy Daniel – Ma mère chantait toujours

Les paroles sur https://www.frmusique.ru/texts/p/plamondon_luc/mamerechantait.htm

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