Le cœur devient plus accueillant lorsque nous apprenons à regarder l’autre sans tenter de le juger.

Vous marchez dans la rue et vous vous mettez alors à regarder profondément en chaque personne que vous rencontrez, peu importe sa condition, vous ne vous posez pas la question si elle est belle, si elle provient d’ailleurs, si elle est gentille, si elle est respectable. Vous la regardez, sans vous attarder à la façon dont elle est vêtue, sans analyser sa gestuelle, sans lui accoler une personnalité, vous faites simplement la croiser afin que la rencontre entre deux humains se réalise quelques instants.

Vous lui faites un signe de tête, vous esquissez un sourire, ce sourire de l’accueillant, et souvent sans que ne soit exprimée aucune parole. L’attention que vous aurez envers l’autre sera souvent suffisante pour faire tomber le masque du promeneur qui garde les émotions en dedans pour dissimuler ce que chacun vit.

Nous avons appris tout jeune à dissimuler les blessures que nous trainons de nos épreuves. En regardant l’autre qui nous croise, nous dévoilons une part de soi et nous pouvons percevoir la part de l’autre qui porte le poids des épreuves qui sont enfouies à l’intérieur, celles qui ont permis de rester humain dans ce monde qui nous apparaît parfois exaspérant, car chacun d’entre nous fera un jour à l’autre la même chose que nous subirons à notre tour un autre jour et qui constituera notre épreuve personnelle.

Nous avons tendance à protéger du regard de l’autre nos blessures, nous faisant oublier que nous partageons le même genre de lésion. La rencontre authentique permet de se demander : « Est-ce que je suis capable d’entendre l’exaspération de l’autre et de comprendre qu’il est inutile de se trouver mieux au cœur de toute souffrance entretenue ? »

Une chanson de Johnny Clegg – Asimbonanga

Les paroles sur https://www.lacoccinelle.net/261626.html

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