Que reste-t-il ?

Ce qui nous semble propre est impermanent et ultimement, au terme de notre vie, sans substance.

J’aime à penser que pour réellement me définir, il faudrait prendre en compte l’ensemble des interdépendances qui me nourrissent et qui existent dans le monde dans lequel je vis.

Le visage que j’ai aujourd’hui est en perpétuel changement. Dans quelques jours, il y aura de nouveaux éléments. D’une certaine façon, mon devenir est de ne plus être ce que je suis en ce moment.

Le désir d’atteindre un bonheur durable, de vivre une paix constante, ce sont des idées séduisantes, mais dans les faits, ce ne sont que des projections de l’esprit qui désire atteindre quelque chose. Dans un monde en changement, tout ce qui constitue un repère stable est une illusion, bien que cela apporte du réconfort.

Cela peut paraître contre-intuitif, cette approche de tenter de ne plus fixer une image de soi, une définition intemporelle de notre être, ou une croyance constituante à laquelle nous adhérons, afin de pouvoir, à la place, accueillir chaque nouvelle image de soi, chaque nouveau repositionnement de notre rapport à soi dans ce qui nous entoure et l’émergence de pensées et d’émotion en évolution.

Nous sommes des passants qui avançons sur un parcours où se succèdent les paysages et les rencontres. Que reste-t-il ? Tout cela.

Une pièce musicale DUNE (1984) – Brian Eno – Prophecy Theme

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