On marche tout simplement, c’est une journée ordinaire, comme d’habitude, puis nous nous arrêtons devant la perspective de l’horizon, le jeu des nuages, le bleu du ciel, les montagnes, et nous voilà soudainement submergés par le beau.

La beauté ne s’explique pas. On est capable de trouver des mots pour décrire beaucoup de choses que nous vivons, mais la beauté, c’est d’un autre ordre. C’est de l’ordre d’une relation entre nous et ce qui nous a tout déclenché.  

La beauté est ressentie par notre corps, mais c’est plus qu’une sensation. Elle n’est pas non plus dans l’objet de notre contemplation, sans notre présence, sans notre attention, la beauté passerait inaperçue.

La beauté apparait par la relation intime avec ce qu’on perçoit. C’est aussi vrai pour un paysage ou un objet que pour une musique. On est alors entièrement absorbé, et ce phénomène de fusion fait disparaître toutes les formes de distinctions. Nous devenons aussi la perspective de l’horizon, certains diront qu’ils se sentent connectés.

La beauté se révèle de la relation qu’on établit avec ce que l’on découvre, sous la forme d’une appréciation coup de cœur. Elle a besoin de cet alignement entre le corps et l’esprit pour être perçue.

L’art, comme la nature, n’a pas ce pouvoir d’émerveiller. La beauté est intangible, elle peut être en tout temps présente, et jamais perçue. Comme tous les phénomènes découlant de la conscience, il faut des conditions, l’attention, la présence, l’accalmie et l’ouverture pour arriver à nous toucher et à réveiller en nous cette interaction. C’est aussi ce que nous faisons lorsque nous avons un cœur pur, nous ressentons ce sentiment de complétude, d’interdépendance et de sérénité qu’on peut appeler l’amour.

Une chanson de Richard Séguin interprétée par Edgar Bori – C’est plein de vie

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/363/c-est-plein-de-vie

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