La marche est plus qu’un exercice. Pour certains, c’est une façon de se rendre du point X au point Y. Pour d’autres, c’est un temps de transition qui doit être vécu pleinement. Une sorte de rituel vers la prochaine expérience.

On peut donc marcher sur une courte distance et faire le pèlerinage vers notre prochain moment charnière.

La marche rejoint en beaucoup de points l’entraînement de l’esprit, il en devient une forme intéressante. Dans cette perspective, nous quittons notre demeure, notre point d’ancrage, pour nous lancer dans une voie où le parcours devient un exercice à explorer le sanctuaire de la vie et de ses ramifications intérieures en nous.

Il y a donc une distinction fondamentale et invisible pour l’observateur entre faire une marche pour se rendre quelque part, et faire une marche pour être là. Se rendre et être ne signifient pas du tout la même chose.

Que ce soit pour une courte distance, se rendre d’un lieu à un autre dans sa ville ou son village, ou faire le sentier des Appalaches, Compostelle, la Shikoku ou le Kilimandjaro, seul compte l’état d’esprit dans lequel nous nous déplaçons. Tout comme la méditation, il est possible d’utiliser chaque instant de transition ou d’attente pour le pratiquer.   

La marche consciente permet de vivre une expérience où rien n’est fixé d’avance et où il est possible de voyager pleinement. Ce faisant, l’exercice correspond à un type de pèlerinage bien précis permettant d’explorer le sanctuaire de la vie.

Une chanson de Le Cri du Caire · Abdullah Miniawy · Peter Corser – Le marcheur ·

La description de la chanson sur https://www.theatreenmots.com/festivalavignon2018/lecriducaire.html

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