Il arrive que nous ressentions un vide au fond de soi, et nous ressentons le besoin de le combler.  

Le vide permet de faire place à de nouvelles expériences. Tout comme les poumons qui après une expiration peuvent recevoir une nouvelle quantité d’air. Lorsque nous craignons le vide, on peut faire n’importe quoi pour se remplir d’ivresse.

Si nous ressentions le vide de façon intense chaque fois que nous expirerions, nous deviendrions stressés, nous chercherions à aspirer tout rapidement et nous retenions le plus longtemps possible. Ce serait une vie difficile. Heureusement, nous avons appris à faire confiance à ce mouvement autonome qu’est la respiration.

Apprendre à vivre, c’est accepter qu’il y ait des cycles, des moments d’attente, des temps en suspension et de l’incertitude.

Au fil du temps, on a intégré lentement l’idée que malgré tout, le vide que nous portons à l’intérieur ne pourra jamais être totalement comblé. Il nous faut composer avec le fait qu’il y aura toujours quelque chose qui nous manque.

Et que c’est précisément cette place disponible qui permet de renouveler notre air et de nous sentir bien, de donner de l’amour aux autres et d’accepter d’en recevoir.

Puis, à l’image du mouvement de la respiration, en amour on finit par se dire « quelle importance ce qui est vide et ce qui est plein ? », c’est le mouvement naturel de la vie qui compte.

Une pièce musicale de Davignon – Dualities

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