Prendre soin

[U]n état de sérénité et de plénitude naît au terme d’un long processus de transformation. C’est un apprentissage impliquant l’expérience de hauts et de bas, de difficultés que l’on apprend à surmonter pour atteindre une forme de sagesse. Ce processus lent et complexe est à mille lieues d’un état de pure béatitude que l’on vivrait subitement sans comprendre le pourquoi et le comment, les facteurs qui le favorisent… Matthieu Ricard

*

[S]i nous habitons la nature, elle nous habite aussi, littéralement. Prendre soin de soi, prendre soin des autres et prendre soin de la Terre, tout cela ne constitue pas des actions séparées. Puisque nous sommes liés les uns aux autres et que nous faisons partie de la nature, protéger l’une de ces dimensions renforce les autres. Inversement, s’en déconnecter affecte tout le système. Notre santé, celle des autres et celle de la Terre sont indissociablement liées.

*

Quand tu rencontres quelqu’un, souviens-toi qu’il mène un rude combat », nous conseille Philon d’Alexandrie. Invitation qui rejoint la merveilleuse intuition de Swâmi Prajnânpad : « L’amour consiste à aider l’autre à relâcher ses tensions. » Alexandre Jollien

*

L’un des écueils liés à l’empathie, lorsqu’elle est uniquement affective, est-ce que l’on appelle la « détresse empathique ». Nous sommes tellement affectés par la souffrance d’autrui que nous nous replions sur nous-mêmes et nous détournons des souffrances dont nous sommes témoins. C’est ce qui arrive à de nombreuses personnes travaillant dans le soin ou l’aide humanitaire. Or, il n’est pas indispensable de ressentir en soi tout ce que ressent autrui pour l’aider. C’est même dangereux. Voilà pourquoi Matthieu Ricard ou Paul Bloom font davantage référence à la compassion.

Autrement dit, même si le déclic empathique est au départ émotionnel, il est préférable ensuite de mobiliser sagesse et lucidité et de travailler sur le discernement et la dimension cognitive. Christophe André, Caroline Lesire et Ilios Kotsou

Prendre soin de la vie, c’est finalement mener une démarche écologique au sens large du terme : c’est prendre soin de soi dans une démarche de connaissance de soi, donc d’écologie intérieure ; c’est prendre soin des autres dans un élan de compréhension, de générosité et de justice sociale, comme attitude d’écologie sociale et relationnelle, sans oublier, bien évidemment, notre maison commune et tous ses habitants ; c’est se laisser toucher, choisir de vivre relié et laisser la beauté de la vie nous traverser, nous inspirer et nous guider. Christophe André, Caroline Lesire et Ilios Kotsou

*

Ce qui m’a soigné, ce qui soigne la vie, au fond, c’est l’amour inconditionnel et le non jugement absolu.

Christophe André, Alexandre Jollien, Ilios Kotsou, Caroline Lesire, Matthieu Ricard, Suzanne Tartière, Rébecca Shankland, Luc Schuiten, Steven Laureys et Gauthier Chapelle dans Prendre soin de la vie

Une pièce musicale de THE FROZEN CALL – Ancient Nordic Chant