Le pas sans…

Nos ancêtres, en prenant conscience de leur fragilité et de leur finitude, ont tenté de trouver des réponses qui donneraient un sens à la vie. La quête spirituelle, la recherche du sacré, la crainte et la dévotion des dieux et de la théologie qui en découle, l’élaboration de mythes et l’édification de modèles cosmologiques, sont des tentatives de réponses à cette prise de conscience.

Au fil des ans, la pensée humaine a évolué sur ces axes, rendant les réponses plus complexes, les questions plus techniques.

Combien de philosophes, en passant par Socrate, Schopenhauer ou Montaigne, ont illustré, à leur façon, que la philosophie est avant tout inspirée par l’idée de la mort, elle offre une démarche pour nous élever à des opinions métaphysiques, à des tentatives d’apaisements du questionnement.

Je ne veux pas ici faire une critique de quelle approche est la meilleure et qui apporte les meilleures réponses pour apaiser l’humain. Que l’on soit croyant, scientifique, chaman, philosophe ou artiste, il n’y a pas ultimement un statut qui devrait l’emporter sur le statut d’humain. Ce n’est pas la voie de passage empruntée qui devrait déterminer ce que nous sommes réellement. Elle devrait encore moins susciter de la violence ou de la haine.

Nous ne pouvons pas échapper au fait que nous allons tous un jour mourir. À défaut de pouvoir nous y soustraire, est-ce que nous pouvons adopter une façon de vivre cette vie avec un apaisement pour les mortels que nous sommes ?

On se rend bien compte que ce n’est pas vivre qui est angoissant, mais c’est de composer avec la conscience de sa fragilité et de sa finitude. Nous vivons des moments heureux, où tout va bien, puis il y a la rupture, d’un amour, d’un ami, d’un travail, ou de la mort de l’autre. Pour la plupart d’entre nous, nous réagissons de façon importante, tandis que d’autres résilients ont appris à composer avec les événements.

Kant n’a-t-il pas exprimé que « si la Providence avait voulu que nous fussions heureux, elle ne nous aurait jamais donné l’intelligence » ? Doit-on maudire la vie et la raison ?

Pour réponse, on retrouve ceux qui s’en foutent royalement et qui brulent leurs vies jusqu’à la mort.

Il y a ceux qui ont la foi que quelque chose de plus grand dirige la vie et donne un sens, et qui cultivent en eux l’entraide, l’amour et la compassion.

Il y a ceux qui tentent de sortir d’une vision duelle, en acceptant les joies, comme les souffrances, en s’appuyant sur l’expérience directe et non pas seulement sur la raison, pour cultiver un présent paisible en soi.

Des voies différentes, avec des ramifications diverses. Dans tous les cas, la destination est perçue comme moins déterminante que le chemin parcouru et, surtout, elle est moins importante que l’humain qui passe.  

Une chanson de Maxime Le Forestier interprétée avec Daby Touré – Né Quelque Part

Les paroles sur https://genius.com/Maxime-le-forestier-ne-quelque-part-lyrics

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