Le rapprochement

J’aime marcher dans la forêt pour prendre un temps afin de renouer avec une certaine forme de sérénité et de spiritualité.

Plus j’avance, d’une certaine façon, plus je m’éloigne du monde. Je deviens la présence lointaine de la ville, de ses bruits, de ses passants, de ses véhicules. C’est comme si j’apprenais à déposer une partie de l’espace et sa mémoire dans un temps figé abandonné très loin.

Ainsi, lentement s’estompe le souvenir du monde, et s’installe la paix dans l’âme.

Puis, à chaque pas, je pénètre toujours plus profondément en soi, me rapprochant davantage de mes origines essentielles. L’avancée l’emporte sur l’importance des obstacles, de la montée, de l’averse qui s’abat.

L’attention que suscite la marche est une attention désintéressée, concentration qui fait reculer l’emprise du mental sur la réalité empirique qu’il déforme, et qui est vide de tous les caractères qu’il lui attribue. Cette attention est celle qui perçoit sans rien ajouter, ni interprétation, ni jugement, ni association, ni comparaison, sans agitation mentale qui ne fait que disperser et troubler le rapprochement intérieur.

L’essentielle raison de la marche errante est d’entendre, par la solitude, la voie de la présence.

Une chanson de Les Séguin – L’homme du nord

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/83480/l-homme-du-nord

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