Pendant toute ma jeunesse, j’avais hâte au jour de mon anniversaire. C’était à mes yeux ce moment où l’on mesure l’avancement dans la vie, et en même temps, il nous évoquait le souvenir de ma naissance, et en prime, ce qui me concerne, cela correspondait à un jour férié et une grande fête nationale.

Pour le monde chrétien, la commémoration annuelle de l’anniversaire de naissance a longtemps été occultée. On y voyait une fête païenne. C’est sans doute en grande partie en lien avec ces empereurs romains qui exigeaient la commémoration annuelle de leur naissance en une fête religieuse obligatoire et persécutant les chrétiens refusaient de s’y soumettre.

Ainsi, il préférait commémorer le jour du dernier souffle, ce passage vers la vraie naissance, et la Pâque en est une illustration. Au Moyen Âge, les choses ont changé. (Pour aller plus loin, Jean-Claude Schmitt dans L’invention de l’anniversaire)

Avec le temps, souligner mon anniversaire a pris moins d’importance, et j’aime voir cet événement comme le jour de la continuité. Non pas que je n’aime pas faire la fête, mais je trouve plus amusant de fêter un événement heureux lorsqu’il se présente sans attendre une date fixe.

D’autant plus qu’aujourd’hui, les commémorations sous forme de fêtes et d’anniversaires s’empilent et se succèdent. Il faut fêter tellement d’événements formatés que cela en dilue le sens. J’aime croire que les occasions de convivialité peuvent se définir par d’autres voies.

J’aime à penser que nous n’avons pas besoin de la notion de temps pour goûter la source de la vie. L’âge subjectif est toujours celui auquel nous nous identifions et qui connaît sa propre représentation. C’est ce qui fait que l’on n’a pas vraiment d’âge tant que l’on sait renaître.

Une chanson de Céline Dion, Fred Pellerin – L’hymne

Les paroles sur https://genius.com/Celine-dion-and-fred-pellerin-lhymne-lyrics

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