Coexister 5

Temple doré Amritsar en Inde

Afin de mieux comprendre les personnes adhérentes aux différentes religions, j’ai pensé offrir ces quelques repères permettant de mieux se respecter mutuellement lorsque l’on doit vivre ensemble, en ayant une pensée particulière pour les personnes qui travaillent pour les services de proximité.

Aujourd’hui, j’aborde le Sikhisme fondé dans le Pendjab, au nord de l’Inde, au 15e siècle. Elle regroupe aujourd’hui 30 millions de pratiquants. Le Sikhisme s’est développé autour de l’enseignement spirituel du guru Nanak, premier guru parmi les 11 gurus sikhs jusqu’à maintenant.

Écrits sacrés

Le Guruū Granth Saāhib.

Repères et conception du monde

Le pratiquant croit en un seul Dieu éternel. Le pratiquant renonce aux jeux de hasard et à la consommation de viande, d’alcool et de tabac afin de parvenir à la mukti, c’est-à-dire la libération. Adhérant aux théories du karma et de la transmigration des âmes, le sikhisme prêche une vie intègre et invite à vivre de manière fraternelle et généreuse. Considérant à la fois que Dieu est supérieur à toutes choses et réside dans toutes choses, la recherche de l’union avec ce dernier est primordiale pour ses fidèles. Le pratiquant se dévoue pour son prochain, le service désintéressé (seva, comme on l’appelle) et le travail acharné sont aussi importants que la prière. 

Pratiques religieuses

Le Sikhisme est une religion monothéiste. Le pratiquant est baptisé ou initié en recevant l’Amrit. Il doit porter les 5 symboles sacrés du sikhisme, aussi appelés les 5 Ks parce que chacun d’eux commence par la lettre K. Ces 5 objets, le kesh, le kanga, le kara, le kirpan et le kachera incarnent une valeur spirituelle et doivent être portés 24 heures sur 24 par la personne baptisée. Le port du turban n’est pas inclus dans les 5 Ks, mais il représente tout de même un signe distinctif et spirituel des pratiquants du sikhisme. Le pratiquant prit quotidiennement pour deux choses, la première est le bien-être de tous et la seconde est la positivité éternelle.

Lorsque le pratiquant visite le temple, il passe du temps devant le livre saint, à remercier et à prier, mais il consacre tout autant de temps à aider à préparer et à servir les repas, à s’occuper des autres et à nettoyer les locaux. Les temples ne sont donc pas uniquement des lieux de culte, ce sont des cuisines collectives, et des centres communautaires où l’on peut se sentir chez soi si l’on n’en a pas.

Fêtes et saisons

Les fêtes s’inscrivent dans le développement historique de la foi et suivent le calendrier lunaire. Elles commémorent notamment la naissance et le martyre des principaux gurus : la naissance du guru Nânak (novembre) et celle du guru Govind Singh (décembre ou janvier), le martyre du guru Arjun Dev (mai ou juin) et celui du guru Tegh Bahâdur (décembre). Une grande fête est célébrée le 13 avril en l’honneur de la fondation de la fraternité sikhe du Khâlsâ.

https://www.calendrier-des-religions.ch/fetes.php

Égalité des droits

Les femmes peuvent diriger les cérémonies religieuses, à prendre part aux associations religieuses, commander une armée en temps de guerre et elles bénéficient des mêmes sacrements de baptême (Amrit) et de mariage. On prône l’égalité des sexes bien que beaucoup de femmes ne vont pas encore à l’école.

Rapport avec la nourriture

Le végétarisme est une norme culturelle dans le sikhisme respecté par un grand nombre, on compare la mise à mort d’animaux à l’oubli du Dieu qui est Un omniprésent. Pas de consommation de drogue ou de tabac.

Conception de la maladie et de la souffrance

Il est recommandé de recourir aux soins médicaux en cas de maladie. Pour les sikhs, la visite des malades constitue une importante pratique culturelle et religieuse, aussi plusieurs visiteurs peuvent être présents auprès de lui. Les greffes et dons d’organes ainsi que les transfusions sanguines sont admis.

La naissance et la mort : signification et rites

La personne souhaitant être baptisée peut le faire à tout âge, sauf en bas âge. La personne souhaitant être baptisée peut le faire à tout âge, sauf en bas âge.

La famille et les amis d’une personne mourante se rendent à son chevet lorsque cela est possible afin de prier, de la consoler et de se réconforter les uns les autres. Ils peuvent aussi participer aux soins. Après la mort, la pratique du deuil prolongée n’est pas encouragée. La mort est une délivrance et on ne doit pas trop s’en affliger.

Rites du passage de vie à trépas

Le pratiquant doit regarder la mort en face, bien la préparer et surtout ne pas craindre cette transition vers les mondes de l’esprit. La prière pour les morts accompagne le mourant.

Rites des funérailles

Crémation et lorsque pas possible, le corps est soit incinéré soit enterré.

Autopsie et prélèvements d’organes

L’autopsie n’est pas permise, sauf si le médecin insiste ou lorsque la loi l’exige. Le don d’organes est possible.

Une pièce musicale de Beautiful Sikh Meditation Song

Les paroles en français sur https://context.reverso.net/traduction/anglais-francais/I+bow+to+you

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