À ceux qui aimeraient ne pas souffrir, je ne peux rien leur apporter. J’ai l’intime conviction que la souffrance est comme le vent, il fait partie de notre vie, et il faut apprendre à composer avec celui-ci.

Nous ne pouvons pas, selon ma compréhension, être réellement bien si nous n’avons pas appris à vivre avec la souffrance.

Le passeur, sur son embarcation, qui sait que ce n’est pas le vent qui va le faire avancer, mais bien la façon dont il va orienter la voile, est une guide pour le passant qui souffre et qui ne sait quoi faire.

La souffrance, tout comme le vent, est rarement d’intensité constante. Selon les lieux où il se manifeste, il souffle et il change continuellement de force et de direction.

La souffrance, tout comme le vent, est invisible, mais ses effets sont ressentis de façon tangible. Pour composer avec la souffrance, il est très important d’être conscient de la force et de la direction d’où elle provient, afin d’être en mesure de l’utiliser pour avancer et non pour nous freiner.

Il ne faut pas craindre le bruit des voiles lorsqu’elles se gonflent et nous abasourdissent, nous devons seulement écouter les murmures de notre cœur qui se bat pour nous donner la volonté d’agir.

Malgré l’avancée, il est faux de croire que toute résistance a été vaincue. Pour une embarcation, la résistance de l’eau est toujours présente, comme notre instinct de survie qui, combiné à la force de la souffrance, détermine la direction dans laquelle on avancera.

Ce qui importe, ce n’est pas la souffrance qui nous accable, c’est de savoir comment nous nous retournons pour reprendre notre avancée.

Une chanson de 2Frères – À tous les vents

Les paroles sur https://genius.com/2freres-a-tous-les-vents-lyrics

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