Relié de Daniel Bélanger

Un instant d’abandon à soi de l’autre…
 

Tombe la neige, moi, muet

Comme ces fois où on m’abandonne

Où on me laisse sur le quai

Non plus rattaché à personne

 

Il y a le vent qui, soufflant,

Assèche sur mon visage

L’eau qui me fait pleurant

Qu’on me laisse à moi-même

 

Je sens le vide chaque jour

De ne pas avoir valu la peine

Je sais comment laisser tomber

Tout comme on a su m’abandonner

 

Il y a le vent qui, soufflant,

Assèche sur mon visage

L’eau qui me fait pleurant

Qu’on me laisse à moi-même

 

Je prends ta main comme ma main

Je tremblais d’envie qu’on me la prenne

Pour me sentir enfin lié

Enfant relié, affilié

 

Il y a le vent qui, soufflant,

Assèche sur mon visage

L’eau qui me fait pleurant

Qu’on me laisse à moi-même

Il y a le vent qui, soufflant,

Assèche sur mon visage …

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