Pas l’indifférence!

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Vous avez pu lire sur ce blogue la vision que je porte sur la compassion, son importance et la place qu’elle devrait avoir dans notre vie.  Vous avez aussi pu saisir la préoccupation qui m’habite d’être présent à la vie.

Une amie m’a écrit pour me dire qu’elle était toujours frappée de voir le matin la foule avancer rapidement, comme une marée, devant les itinérants et la femme en fauteuil roulant qui mendient. Jamais un regard ou un sourire (bref, très rarement).

Les questions que cette situation suscite à cette âme de compassion sont les suivantes. Est-ce parce que les gens sont trop occupés, dans leur bulle ou est-ce parce qu’ils préfèrent fuir la misère? Ont-ils peur d’elle, de l’autre qui est malade, pauvre ou qui a moins bien réussi? La vie est-elle si courte que nous n’avons même pas le temps de nous arrêter, de sourire, de dire bonjour, de regarder l’autre qui mérite pourtant cette considération en tant qu’être humain?

En lisant son commentaire j’ai immédiatement senti une énergie m’habiter, puis la chanson est revenue. Cette chanson de Jean-Jacques Goldman qui chuchote en moi quand je suis dans cette foule, ce rappel qu’il y a l’autre là, un humain comme moi.

Par delà le débat de donner ou non, qui réfère à l’importance de poser un geste individuel (donner quelques pièces) ou de poser un geste collectif (soutenir un organisme qui œuvre en soutien à ces personnes), il y a le rapport à l’autre, cet espace en Je ou en Nous.  Comment développer cet espace du vivre ensemble? Par mon travaille, je suis engagé dans ce soutien aux organismes, au Nous. Alors, j’imagine que ma vision en est teintée.

Minimalement, une chanson s’élève en moi ce matin, et me ramène à mon humanité.

Merci à cette douce âme de compassion de m’avoir fait vivre cette énergie.

La chanson interprétée par Jean-Jacques Goldman

http://www.youtube.com/watch?v=iUzOIqYMsPU

Une version de ZAZ

http://www.youtube.com/watch?v=jDLmEAM5Xl0

Parole de Pas l’indifférence de Jean-Jacques Goldman

J’accepterai la douleur
D’accord aussi pour la peur
Je connais les conséquences
Et tant pis pour les pleurs

J’accepte quoiqu’il m’en coûte
Tout le pire du meilleur
Je prends les larmes et les doutes
Et risque tous les malheurs

Tout mais pas l’indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur

Et j’apprendrai les souffrances
Et j’apprendrai les brûlures
Pour le miel d’une présence
Le souffle d’un murmure

J’apprendrai le froid des phrases
J’apprendrai le chaud des mots
Je jure de n’être plus sage
Je promets d’être sot

Tout mais pas l’indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur

Je donnerai dix années pour un regard
Des châteaux, des palais pour un quai de gare
Un morceau d’aventure contre tous les conforts
Des tas de certitudes pour désirer encore

Échangerais années mortes pour un peu de vie
Chercherais clé de porte pour toute folie
Je prends tous les tickets pour tous les voyages
Aller n’importe où mais changer de paysage

Effacer ces heures absentes
Et tout repeindre en couleur
Toutes ces âmes qui mentent
Et qui sourient comme on pleure

2 réflexions sur “Pas l’indifférence!

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